Les ventes de détail du mois de septembre ont progressé de 0.6% après un repli de -0.2% en août et une hausse maigrichonne de 0.1% en juillet. Sur le trimestre la hausse n’est que de 2.9% en taux annualisé contre 6% au cours des 3 mois du printemps.
On voit bien cette rupture dans le premier graphe ci-dessous. Les 3 mesures des dépenses sont réduisent fortement en juillet, se contractent en août et reprennent modérément en septembre.
Ce qui nous intéresse ici est la composante hors auto, essence et matériaux de construction car elle est incluse dans la construction de la consommation dans les comptes nationaux. Sur les 3 derniers mois, cet indicateur n’aura progresser qu’une fois et de seulement 0.1% en septembre.
Si on regarde cet indicateur en niveau on constate un net changement de tendance depuis le point haut de juin (2ème graphe). Cela ne permet pas d’être optimiste sur le profil de la consommation sur l’ensemble du 3ème trimestre. C’est ce que suggère le 3ème graphe.
La contribution de la consommation va nettement ralentir par rapport à ce qui avait été observé au cours du printemps. L’indicateur sous-jacent avait augmenté de 6.9% d’avril à juin, il n’a progressé que de 0.3% de juillet à septembre (taux annualisé). L’écart devrait être plus important encore en volume (les données de ventes de détail sont en dollars) car l’inflation s’est probablement accélérée en septembre comme cela a été aussi observé en Europe.
Ne rêvons pas la consommation ne tirera pas la croissance du PIB au T3 comme elle l’avait fait au T2. La demande interne aura une contribution réduite car l’investissement sera limité. Dès lors le chiffre de croissance risque d’être décevant en dépit d’une contribution plus forte du commerce extérieur et une reconstitution des stocks.