A la fin du mois d’août sont publiés les chiffres mensuels de mises en chantier et de permis de construire mais aussi les chiffres trimestriels de ventes de logements neufs.
Ce post n’est qu’une mise à jour pour visualiser les chiffres et les tendances.
Les mises en chantier
Mesurée en cumul sur 12 mois les mises en chantier sont au plus haut depuis août 2012 avec 402 300 mises en chantier sur les 12 derniers mois à juillet 2017. L’objectif des 500 000 mises en chantier reste d’actualité pour desserrer la contrainte sur le logement.
Le profil de cet indicateur suit celui du cycle économique avec néanmoins pas mal d’inertie.
Mises en chantier en région
Les profils régionaux des mises en chantier sont très hétérogènes comme le montre le graphe ci-dessous. L’Ile de France tire l’ensemble de l’activité avec le sud de la France comme l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine et PACA. Le poids de l’Ile de France n’était pas aussi important par le passé. Il y a là un changement de régime significatif et probablement problématique à moyen terme.
Ventes de logements neufs
Les ventes de logements au deuxième trimestre se sont stabilisées à un niveau élevé. La moyenne sur 4 trimestres se replie légèrement. Le point haut constaté au premier trimestre 2017 sur la moyenne est quasiment identique à celui relevé au deuxième trimestre 2007 soit juste avant le retournement du marché, retournement qui se constate plus d’un an avant le choc macroéconomique lié à Lehman. Soyons attentifs.
Ce coup d’arrêt est observable tant dans les ventes de maisons individuelles que dans les appartements. On note que par rapport au dernier point haut de 2007 la hiérarchie dans les profils a changé. Les maisons individuelles ont chuté considérablement alors que les appartements sont quasiment au plus haut depuis 1997.
Les stocks
Les stocks de logements à vendre ont augmenté au deuxième trimestre et le délai d’écoulement de ceux ci s’est accru. Cela n’a rien de dramatique mais les stocks sont toujours importants en volume et n’ont pas baissé au niveau observé au début des années 2000.
Les prix
Les prix sont stables pour les maisons individuelles mais continuent de progresser légèrement sur les appartements. Les prix restent élevés car lors de la crise de 2007/2008 qui s’était traduite par des stocks très élevés les prix n’avaient quasiment pas reculé. Cela était cher mesuré relativement au revenu des ménages , cela l’est resté et limite tout engouement excessif sur l’immobilier en raison de cela.