Belle allure de la croissance en France pour 2017. L’activité a progressé en moyenne de 1.9% (1.1% en 2016). La demande interne explique cette hausse (contribution de 1.9%) la demande externe a été un frein (contribution à -04%) et les stocks ont eu une contribution de +0.4%.
L’acquis de croissance du #PIB en #France pour 2018 à la fin de 2017 est de 0.9% contre seulement 0.4% pour 2017 à la fin de 2016. La croissance en 2018 sera au moins comparable à celle de 2017 (1.9%).
Sur le graphe on observe qu’il n’y a pas de dynamique de rattrapage. La croissance tendancielle à 1.2% depuis 2013 est bien inférieure à celle observée avant la crise de 2008. L’écart entre le niveau actuel du PIB (au T4 2017) et la tendance observée avant cette crise (mais prolongée jusqu’à la fin 2017) est de 8%. La crise a coûté 8% de PIB. La croissance tendancielle actuelle ne permet pas d’anticiper un rattrapage.
Plus précisément un rythme de croissance trimestriel de 0.42% à chaque trimestre suffirait pour atteindre 2% de croissance en moyenne pour 2018. Cela va laisser des marges budgétaires importantes. La loi de finances pour 2018 prévoit 1.7% en moyenne sur l’année qui s’ouvre soit 0.33% par trimestre.
Dans le détail le PIB a augmenté de 0.6% au 4ème trimestre après 0.5% en T3. La demande intérieure a contribué à hauteur de 0.5% avec notamment un fort apport de l’investissement des entreprises. Les stocks ont freiné l’expansion à hauteur de -0.5% alors que le commerce extérieur a contribué positivement à hauteur de 0.6% en raison d’une nette accélération des exportations.
L’important pour 2018 sera de mettre l’accent à nouveau sur l’investissement des entreprises afin de relâcher les contraintes physiques sur la production. Il faut aussi se donner les moyens de relâcher les contraintes sur le recrutement. L’enquête trimestrielle de l’Insee montre que les entreprises butent sur cet obstacle pour accroître leur production.
L’urgence sera sur ces deux postes en 2018 plutôt qu’alimenter davantage la demande. C’est en 2018 que se révélera et se mesurera la crédibilité de la politique économique du gouvernement. Il serait souhaitable qu’il ne succombe pas, contrairement à tous les précédents gouvernements en situation identique, à dépenser la cagnotte que le surplus de croissance apportera. C’est sur ce point qu’on relèvera un véritable changement en France.