La croissance française a été réévaluée de 0.24 à 0.31% (non annualisé) au deuxième trimestre. L’acquis est de 1.1% et le chiffre de 1.3% est atteignable si la croissance trimestrielle se maintient à 0.3% aux troisième et quatrième trimestres. La demande interne est la contribution majeure à la croissance trimestrielle du PIB avec une contribution négative des stocks mais positive du commerce extérieur, notamment en raison du repli des importations même si les exportations ont été révisés à la baisse.
La croissance française est actuellement voisine de son potentiel
Le point important est que cette dynamique de croissance est portée par la demande interne même si de façon surprenante les importations reculent.
Le taux d’épargne se replie après la forte hausse du T1. Les ménages ont épargné les diverses primes de début d’année et les dépensent au fur et à mesure. Ce n’est pas surprenant et plutôt rationnel.
Les marges des entreprises restent fortes en raison de la baisse permanente des charges et de l’effet CICE. Cette robustesse n’a pas été aussi marquée depuis la crise de 2008. Elles sont enfin au-dessus de la valeur médiane observée avant la crise de 2008 et les ajustements forts qui avaient alors eu lieu.
La dynamique de l’économie française ne présente pas de rupture. Cela résulte de sa moindre exposition au commerce mondial (moins sensible que l’Allemagne) et à la politique de distribution de pouvoir d’achat qui rend la demande interne plus robuste. Le risque de rupture de l’économie française est limité du fait de la structure de l’économie et de la politique économique. La croissance est peut être plus autonome et plus réactive. Sa dynamique est plus équilibrée que par le passé entre pouvoir d’achat et productivité.