L’effondrement de la production industrielle préfigure de ce que pourraient être les chiffres à venir en zone Euro.
L’effondrement de la production industrielle chinoise est spectaculaire. Les chiffres étaient attendus en repli après les enquêtes du mois de février. Sur un an, en février, la production a baissé de -13.5%.
En 2008/2009 lors de la crise financière, elle n’avait pas baissé. Elle avait ralenti à 5% de progression sur un an.
Le chiffre de février montre une rupture et suggère l’ampleur du ralentissement chinois du premier trimestre.
C’est aussi une mesure de l’impact que pourrait avoir l’épidémie. L’arrêt de l’économie italienne, celui depuis ce week-end de l’Espagne et dans une certaine mesure celui de la France (en attendant le confinement complet) doivent se jauger à l’aune de ces données chinoises.
Imaginer que la croissance de la zone euro puisse se maintenir au voisinage de 0% (même si par audace on met un petit signe négatif devant) est de la foutaise. L’immunité collective qui est la voie choisie par l’Allemagne, plutôt que le confinement, risque simplement de prolonger l’inflexion de la zone euro puisque le coup de frein allemand se fera avec retard.