Le nombre de contaminés continue de progresser mais il décélère à l’échelle mondiale. Pour l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, il y a freinage. La situation aux USA s’améliore alors que celle de la France manque de lisibilité.
L’indicateur mondial continue d’indiquer que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint ni en terme de nombre de contaminés, ni en terme de décès. La progression sur une semaine du nombre de contaminés ralentit cependant. C’est le facteur à surveiller à l’échelle globale car le nombre de décès s’ajustera avec retard.
On observe ce phénomène en analysant l’accélération ou la décélération de ces indicateurs.
Pour les contaminés, on est en phase de décélération. Il y a toujours une augmentation du nombre de contaminés d’une semaine sur l’autre mais le nombre supplémentaire chaque semaine diminue. Ce nombre de nouveaux contaminés n’est plus que de 100 000 le 9 avril contre 218 500 le 31 mars.
Sur les décès, la décélération n’est pas encore significative et probante.
Au sein des pays développés, la situation italienne continue de s’améliorer tant en nombre de contaminés que de décès. En Espagne, le nombre de contaminés ralentit significative, pas encore le nombre de décès. L’Italie et l’Espagne s’interrogent sur la possibilité de sortir du confinement.
La situation allemande continue de s’infléchir sur les contaminés mais pas sur les décès. Le Royaume Uni n’a pas encore atteint le pic de l’épidémie. C’est encore moins le cas pour les Etats-Unis.
Pour la France, les chiffres sont difficiles à interpréter. L’ajout des EHPAD a modifié l’allure de la série et celle ci apparait trop fluctuante pour que l’on puisse en tirer des conclusions.
Pour visualiser l’accélération ou la décélération, je fais la différence de la différence présentée ci dessus.
Pour l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, le nombre de contaminés décélère. Depuis le début du mois d’avril en Italie et depuis le 6 avril en Allemagne et en Espagne. La décélération s’est amorcée aux USA alors que la situation est stable au Royaume Uni. En France, les statistiques sont perturbés et ne permettent pas de voir de décélération.
On peut faire la même présentation avec le nombre de décès. Les conclusions sont moins nettes. Il y a décélération en Italie, et presque en Espagne. Dans les autres pays, il est trop tôt pour évoquer ce point, y compris en Allemagne.