La politique de relance est absolument indispensable en cette année particulière. Le gouvernement français a présenté son projet par la voix de son premier ministre, d’autres pays ont aussi été dans ce sens.
Trois raisons à cela.
La première est liée à la forme même de l’activité durant toute l’année. Lors de la période du confinement, l’économie était à l’arrêt, portée à bout de bras par les gouvernements. L’économie française tournait alors à 70% de ses capacités en avril selon les chiffres de l’Insee. L’objectif de réduction de la contagion épidémique passait par cette récession profonde. Cela a été plutôt un succès sur le plan sanitaire en Europe lorsque l’on observe la situation américaine.
La deuxième est qu’en sortie de récession, il y a toujours un mouvement de rattrapage, un retour à une situation plus normale. Les achats qui n’ont pas pu être faits, le sont à ce moment-là. C’est ce qui a été observé à peu près partout lors de la sortie du confinement.
La troisième raison est qu’une fois ce rattrapage enclenché, il faut tout faire pour retrouver rapidement l’allure habituelle de l’économie, soit 100 % de ses capacités. Les consommateurs et les entreprises sont toujours inquiets et la politique économique doitréduire cette incertitude. C’est à la politique économique volontariste de faciliter cela avec des incitations sur l’emploi, la production (baisse des impôts à la production) et les dépenses. Plus la convergence sera rapide, plus l’acquis pour 2021 sera fort, permettant ainsi une croissance robuste l’an prochain.
Voir aussi Quel scénario de croissance pour la France en 2020 et après ? Comparaison avec le FMI et la Commission Européenne.