Pour 2021, même avec un scénario de croissance trimestriel modéré et sans véritable rebond au premier trimestre, le PIB pourrait augmenter autour de 6%.
L’activité économique s’est contractée de -1.3% au dernier trimestre 2020. Sur l’ensemble de l’année, le recul du PIB est de -8.3% ce qui est exceptionnel en dehors des deux conflits mondiaux du 20ème siècle.
A la fin de l’année 2020, le PIB est 5.2% au dessus de son niveau le plus élevé observé au 3ème trimestre 2019.
L’acquis à la fin de 2020 pour 2021 est de 3.6%. Si le PIB restait au niveau de la fin 2020 tout au long de 2021 la croissance moyenne cette année serait de 3.6%. C’est un chiffre là aussi exceptionnel.
L’analyse des contributions à la croissance trimestrielle du PIB montrent qu’il n’y a pas eu de rupture du système économique au dernier trimestre contrairement à ce qui avait été constaté lors du confinement du printemps. A l’époque, tous les éléments de la demande s’étaient effondrés. Sur les trois derniers mois de 2020, la consommation a reculé, les ménages inquiets sur le marché du travail ont un biais vers l’épargne, mais les indicateurs d’investissement et du commerce extérieur ont contribué positivement à l’activité.
L’amélioration des échanges extérieurs et notamment des exportations est cohérente avec l’évolution du commerce mondial qui, en novembre dernier, était supérieur à sa tendance 2018-2019. Les échanges sont grandement industriels et la crise est plutôt celle des services. La France a su profiter de la bonne tenue de l’activité en zone Euro au dernier trimestre (PIB en hausse de 0.4% en Espagne et de 0.1% en Allemagne).
La bonne surprise vient de la robustesse de l’investissement tant celui des entreprises que du résidentiel. Les entreprises créent la croissance de demain et c’est un très bon signal de résilience de l’économie française.
Pour 2021, même avec un scénario de croissance trimestriel modéré et sans véritable rebond au premier trimestre,
le PIB pourrait augmenter autour de 6%.