Mario Draghi vient d’être nommé président du conseil italien. Il est avant tout connu comme étant l’ancien président de la BCE et est célèbre par son propos du 26 juillet 2012 lorsqu’à Londres il indiquait que la BCE ferait tout pour sauver l’euro. En une seule phrase le statut de la BCE avait changé, devenant prêteuse en dernier ressort. C’est l’une des propriétés habituelles d’une banque centrale mais jusqu’alors ni Wim Duisenberg ni Jean Claude Trichet n’avaient donné cette indépendance à la BCE.
Les deux textes que je vous livre plus bas élargissent la personnalité de Draghi au delà du banquier central.
Comme le signale le texte d’Alessandro Aresu et d’Andrea Garnero, Draghi est avant tout une haut fonctionnaire d’exception animé par l’intérêt de la chose publique. Dans le deuxième texte d’Alberto Alemanno et de Gilles Gressani on relève la dimension politique de Draghi. Non pas pour le pouvoir qu’elle peut donner mais pour l’accomplissement qu’elle permet. On l’observe déjà avec les propos pro européens de Salvini après sa rencontre avec le nouveau président du conseil.
Deux texte éclairant sur Mario Draghi
Passé, présent et futur de Mario Draghi : la carrière politique d’un technicien
Comment l’ancien directeur général du Trésor italien est-il devenu Super Mario, « l’homme qui murmure à l’oreille des marchés » ? Dans ce portrait du nouveau Président du Conseil en grand commis de l’État, Alessandro Aresu et Andrea Garnero dessinent le parcours d’un technicien très politique.
La vocation politique de Mario Draghi
La nomination de Draghi, le technique et grand commis, mérite d’être comprise comme une expression purement politique.