Les ménages français ne parviennent pas à être rassurés par leur environnement.
C’est ainsi que l’on peut lire le résultat de l’enquête de l’Insee sur la confiance des ménages. L’indicateur synthétique se dégrade depuis le rebond du mois de décembre consécutif à l’assouplissement du confinement de novembre. L’indice s’est inscrit à 91.3 soit presque 10 points en-dessous de sa moyenne historique (100 par construction).
La principale source d’inquiétude est l’évolution du marché du travail. La crainte du chômage est très forte depuis le mois d’avril dernier, s’accentuant même légèrement en février.
Sur ce point, les prévisions publiés ce matin par l’Unedic ne rassurent pas puisque pour l’institution l’emploi devrait continuer de se contracter en 2021 avant de s’améliorer enfin en 2022 (L’Unedic constate une réduction de l’emploi de 361 000 fin 2020 et attend une contraction de -230 000 fin 2021 et + 210 000 fin 2022).
On perçoit cette inquiétude via les perspectives de niveau de vie qui se dégradent un peu plus que les perspectives individuelles.
La conséquence est la hausse des intentions d’épargne des ménages. Peu rassurés par la situation générale de l’économie française, ils souhaitent épargner aujourd’hui et demain pour se prémunir du risque de chômage puisqu’ils ont le sentiment que la crise ne s’arrêtera pas rapidement.
C’est pénalisant pour l’économie puisque cette épargne ne nourrit pas la demande adressée aux entreprises et oblige l’Etat à intervenir massivement pour éviter une inflexion de l’activité. Il faut réduire l’incertitude et la vaccination rapidement mise en œuvre est une grande partie de la solution puisque chacun aura alors la perception que la crise pourra s’achever plus rapidement. C’est cette dynamique qu’il faut enclencher via une accélération des vaccinations.