Ces deux graphes traduisent les enjeux de la COP26 qui s’est ouverte aujourd’hui à Glasgow en Ecosse.
Le premier graphe indique le prix à payer pour ne pas agir rapidement. En 2000, la pente associée à la baisse des émissions nécessaire à la convergence vers 1.5 degrés était douce. En 2020, la rupture est abrupt et brutale. Bientôt, si rien n’est décidé à Glasgow, il sera trop tard et la cible de 1.5 ne sera plus atteignable.
Le deuxième graphe représente le cumul des émissions par personne de 1850 à 2021. L’écart entre pays développés et pays en développement est impressionnant. Les pays développés (US et UE) représentent 23% des émissions actuelles alors que le stock résulte essentiellement de leur activité depuis la révolution industrielle (le carbone ne se dissipe que de façon réduite dans le temps). Inversement, pour les pays en développement les émissions actuelles sont importantes mais les stocks très réduits.
Une question permanente est celle de savoir sur qui doit porter l’effort. Ce graphe illustre bien cette question. Les pays développés ont fait des efforts pour infléchir leurs émissions alors qu’ils ont deja atteint une certaine maturité économique. Pour les pays en développement, les priorités sont inverses. Ils souhaitent converger vers cette maturité. Ils doivent investir pour cela mais sans émettre trop de GES. C’est une équation difficile à résoudre surtout que les aides des pays du Nord sont inférieures aux engagements pris tant a Copenhague en 2009 et à Paris en 2015.
Il faut donc agir vite tout en faisant des efforts de transformation considérable puisqu’il faut converger vers 1.5 degrés et de financement pour favoriser les pays en développement. Il va falloir être ambitieux à Glasgow