La stratégie du gouvernement met désormais clairement l’investissement productif au premier rang de ses priorités. La rencontre de François Hollande avec 30 chefs d’entreprises internationales dans le cadre du Conseil stratégique de l’attractivité s’inscrit dans cette perspective.
Dans cette stratégie, il y a trois éléments qui se complètent:Le premier est le constat qu’en France, l’investissement productif depuis le début de la crise est faible, insuffisant pour garantir le retour vers une croissance tendancielle élevée. Dès lors, les gains de productivité sont actuellement très faibles et l’économie française dans l’incapacité de créer une dynamique de croissance soutenable à moyen terme.
Pour amplifier le début de reprise de l’activité qui se manifeste en Europe et en France et profiter de la croissance un peu plus rapide du commerce mondial, il faut faire de telle sorte que les entreprises aient la capacité de s’adapter très rapidement. L’accumulation du capital est l’élément clé de cette adaptation. Dans la dynamique du cycle, c’est l’accumulation qui crée les inflexions. Il faut profiter de ce moment.
Le pacte de responsabilité présenté lors de la conférence de presse le 14 Janvier s’inscrit dans cette logique. Il faut que les entreprises retrouvent des marges de manœuvre pour être susceptibles de capter la dynamique nouvelle. Au regard de l’amélioration de l’investissement productif du dernier trimestre, le processus d’amélioration a peut être débuté. Pour l’amplifier il faut aller vite et faire de telle sorte que le processus souhaité puisse être rapidement opérationnel. C’est une condition de son succès.
La troisième étape est l’incitation qui doit être mise en place pour que des investisseurs étrangers viennent compléter le dispositif. Pour que cela fonctionne, il faudra que le cadre social et fiscal s’inscrive dans la stabilité pour devenir plus attractif. Les changements constatés récemment dans le discours du gouvernement pourrait aller dans ce sens. Ce sera un élément clé de ce Conseil stratégique de l’attractivité.
La logique est simple mais elle repose sur la nécessité pour les entreprises françaises et l’économie française d’être capable de capter et d’amplifier la dynamique globale.
Une croissance plus forte, l’emploi et la distribution des revenus pourraient alors devenir un joli programme..