Le graphe ci-dessous illustre la difficulté dans laquelle se trouve le marché de l’immobilier en France. Il traduit aussi l’échec de l’ensemble des mesures mises en œuvre. La politique du logement a échoué puisque le niveau des mises en chantier est proche de celui d’il y a 20 ans alors que la population (France entière) est passée de 59 281 000 en janvier 1995 à 65 907 000 en mai 2014. Dans le même temps, le nombre de ménages passait de 21 942 000 en 1990 à 27 715 000 en 2010 (statistiques INSEE). L’inadéquation entre le nombre de logements nouveaux et la population dans sa taille et sa diversité est criante. Peut on être surpris de la crise du logement constaté en France de façon récurrente? La population croit beaucoup trop vite par rapport au nombre de logements et le changement de la structure des ménages implique une demande nouvelle de logements. Il ne peut y avoir qu’une situation de crise.
Il est loin l’objectif des 500 000 logements par an qui avait été mis en avant par Cécile Duflot au début de l’année 2013.
En outre le marché immobilier est très hétérogène puisque les métropoles attirent en raison de la dynamique d’emploi qui y est associée. Il y a donc une demande forte sur des zones déjà densifiés et où la construction est associée à un prix du foncier élevé et des des zones peu denses en emplois. Cela reste une question majeure d’aménagement du territoire. Sur ce point le sentiment est que la décentralisation a été perçue comme l’outil adéquat. Il est clair que cela n’a pas été suffisant.
En mai 2014, 312 000 logements ont été mis en chantier sur les 12 derniers mois. C’est le chiffre le plus faible depuis décembre 1998.