La production industrielle a rebondi en juin de +1.3% après un repli brutal de -1.6% en mai. Pour la production manufacturière le profil est le même. L’indice a augmenté de 1.6% en juin après un repli de -2.3% en mai.
Le graphe suggère que le rebond de juin est la réponse au trou d’air de mai. Au regard des indicateurs d’enquêtes (INSEE et Markit) dans l’industrie, le chiffre de juin n’est pas un retournement. Les indices synthétiques des deux enquêtes sont en territoire négatif.
Le détail de l’indice de la production industrielle ne donne pas spontanément de signaux positifs comme le montre le graphique suivant. Toutes contributions sont voisines de 0-. Pas de rupture à la baisse mais pas de source d’impulsion à la hausse non plus. C’est très préoccupant.
Le graphique représente la production manufacturière. L’eau, les mines et l’énergie qui complètent la production manufacturière pour faire la production industrielle a une contribution négative assez marquée.
L’intérêt de l’indice de la production industrielle est qu’il est assez bien calé sur le profil du PIB. Le graphe ci-dessous montre la production industrielle en variation trimestrielle et la croissance trimestrielle du PIB. La cohérence est forte et suggère que le chiffre de croissance du PIB du deuxième trimestre qui sera annoncé jeudi prochain sera proche de celui constaté au premier trimestre (+0.05%) entre 0 et 0.1%.
Dernier graphique sur l’évolution de la production industrielle depuis 1960. Il y a eu des chocs qui ont été temporaires. Cela a été le cas en 1968, lors du premier choc pétrolier ou au moment de la crise du SME. Le choc actuel n’a pas ce caractère temporaire et c’est extrêmement préoccupant. Selon des travaux récents cela pourrait pénaliser dans la durée les emplois moyennement qualifiés et non plus simplement les non qualifiés.