L’enquête de l’INSEE pour le mois d’août vient d’être publiée. L’indice de climat des affaires se replie à nouveau à 91 (moyenne historique à 100 avec un écart type de 10). Il est au même niveau qu’en août 2013.
Les chiffres peuvent être cohérents avec une légère contraction du PIB au troisième trimestre. Par ailleurs, au regard des enquêtes en zone Euro, il ne peut être attendu rapidement d’impulsion marquée à la hausse en provenance des principaux partenaires de la France. Il faut donc renouveler la dynamique interne de l’économie française et redonner de l’autonomie à la croissance. Au regard de ces données la tâche du nouveau ministre de l’économie sera immense.
Le repli de synthétique reflète l’inflexion de ses composantes comme le montre le graphique ci-dessous; Tous les indicateurs sont au dessous de 100 (moyenne historique) et s’en éloignent, sauf dans les services.
Si l’indicateur est stable dans les services, il se replie dans le secteur manufacturier, la distribution et la construction. L’inflexion cyclique notée au niveau de la zone Euro depuis le début de l’année est observable aussi en France. La dynamique des commandes est faible empêchant les chefs d’entreprise de se projeter dans le futur. Cela joue négativement sur le profil des perspectives personnelles. La différentiation entre un indice manufacturier en repli et celui des services en légère hausse ou stable avait déjà été observée dans l’enquête PMI/Markit: le secteur manufacturier se dégradait mais celui des services était plus robuste.
Le deuxième graphique montre l’évolution de l’indice du cycle des affaires et la croissance annuelle du PIB
Les deux indicateurs ont des allures cohérentes. Le repli du troisième trimestre est cohérent avec une légère contraction du PIB. La moyenne de l’indice du climat des affaires est en net repli par rapport aux moyennes observées aux 1er et 2ème trimestres. Il faut caler le chiffre de croissance pour l’année 2014 davantage sur le range 0.3 – 0.4% que sur 0.5%.
Le dernier graphe suggère que le rebond de la croissance ne viendra pas spontanément de l’extérieur. Le repli de l’IFO, dont les inflexions sont généralement cohérentes avec celle de l’indicateur de l’INSEE, indique que l’impulsion venant de l’étranger risque de ne pas être robuste. L’ajustement devra se faire de l’intérieur