Ce matin, mardi, une réunion organisée conjointement par la Caisse d’Epargne de la Côte d’Azur et la Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse se tenait dans la villa qui abrita, à Juan les pins, Scott et Zelda Fitzgerald au début des années 20.
Pourquoi parler de cela ? Simplement parce que Scott Fitzgerald a écrit “Gatsby le magnifique” cette chronique sur la bourgeoisie américaine autour du personnage immensément riche qu’est Gatsby.
En 2012, s’appuyant sur des travaux de Miles Corak, Alan Krueger, alors patron des économistes de Barak Obama, mettait en avant la “courbe de Gatsby”.
Cette courbe relit d’un côté les inégalités de revenus et de l’autre la mobilité intergénérationnelle. La question posée est celle de la relation entre les inégalités de revenus et la possibilité d’accéder à sa propre place au soleil pour une génération indépendamment de la situation de ses propres parents.
Si plus d’inégalités se traduisent par une moindre mobilité sociale entre les générations alors chacun n’a pas réellement sa chance. En d’autres termes, plus les inégalités sont fortes plus la probabilité d’avoir un revenu similaire à celui de ses parents est élevée. Combattre les inégalités de revenus peut alors être un moyen de réduire la dépendance des revenus d’une génération à celle de ses parents.
Le graphique ci dessous montre la relation mise en avant par Corak. On observe effectivement une relation qui suggère que les inégalités de revenus sont cohérentes avec une faible mobilité intergénérationnelle.
Sur le graphe les pays nordiques sont ceux qui sont au bas de la courbe, les inégalités sont faibles et la mobilité entre génération est forte. C’est nettement moins le cas pour les pays d’Amérique latine.