Les 3 principales enquêtes relatives à l’Allemagne pour le mois de mars ont été publiées ce jour.
Le graphe ci-dessous retrace le profil de ces 3 enquêtes. Les données sont centrées et réduites afin d’être comparables. Pour chacune des enquêtes, 0 est la moyenne historique et l’écart-type est de 1 (les indices évoluent principalement dans la zone -1 +1
On constate que, pour les trois enquêtes, le point haut est certainement passé.
Pour comprendre la logique de ces trajectoires il est intéressant de regarder plus précisément l’évolution du secteur manufacturier. L’enquête IFO donne un détail sectoriel intéressant. Il y a 4 secteurs: 3 sont plutôt liés à la demande interne et le dernier à la dynamique des échanges internationaux. Les 3 premiers secteurs sont robustes alors que le dernier, le secteur manufacturier, est pénalisé la lenteur du commerce mondial et par les inflexions récentes de l’Asie.(voir ici)
Sur le graphe ci-dessous on voit que les exportations allemandes en volume se replient depuis l’été 2015. Le modèle allemand est peut être en train de changer. Il devient plus dépendant de son marché intérieur, d’où la hausse des aides aux plus démunis (voir ici), pour maintenir une demande interne robuste afin de compenser au moins temporairement un commerce extérieur qui n’a plus la même vitalité. En outre, une telle action serait cohérente avec les mesures liées à l’aide aux réfugiés qui forcent le gouvernement à dépenser davantage au profit du marché intérieur.