Les mises en chantier s’essoufflent très nettement en mars avec un recul de -8.8% sur un mois et un repli de 6% en mars par rapport à décembre..
Le changement de comportement vient principalement des immeubles . La situation des maisons individuelles est plus stable autour d’une tendance haussière.
C’est sur ce type d’indicateur que l’on perçoit que le fonctionnement de l’économie a changé.
Pour visualiser un tel changement, il m’a semblé intéressant de regarder le ratio entre les mises en chantier et le nombre de ménages aux USA (courbe violette sur le graphe ci-dessous).
Ce ratio a chuté avec la rupture du marché immobilier mais la reprise est très lente et en aucun cas il y a convergence vers un niveau cohérent avec ce qui était observé par le passé.
Cela veut dire que le stocks de maisons vieillit et que la dynamique de l’immobilier est désormais plus limité que par le passé même si l’on peut s’attendre à du rattrapage. Il y a néanmoins un véritable décrochage depuis la crise immobilière de 2006/2007 et que l’on ne retrouve pas la dynamique qui prévalait auparavant.
D’ailleurs l’investissement logement ne représente plus qu’un peu plus de 3% du PIB contre plus de 6% à la fin des années 90 et bien plus auparavant (courbe bleue dans le graphe). Cela veut dire que la contribution de l’investissement résidentiel dans le PIB va rester durablement modeste.