Les chiffres des inscrits à Pôle Emploi de catégorie A sont trop volatils et difficile à interpréter. La hausse le mois dernier marquait l’échec du gouvernement, le repli ce mois ci traduit le sérieux de la politique de l’emploi. Il faut éviter ces interprétations trop hâtives.
Il est préférable de regarder ensemble les catégories A, B et C. Chacune indique des personnes à la recherche d’un emploi et disponible mais les gens en catégorie A ne travaillent pas, ceux en catégorie B travaillent un peu (moins de 78h) et ceux en C travaillent davantage (+78h par mois).
On constate sur le graphe que depuis le printemps 2015 il t a un changement de tendance. Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi ralentit. Depuis 3 mois le chiffre se contracte. Le marché du travail change de comportement.
On s’intéresse aux catégories A, B et C pour une raison simple: quand l’économie subit un choc ponctuel, les personnes arrivant à Pôle Emploi s’inscrivent et sont en situation de retrouver rapidement un emploi. Ils sont en catégorie A. Lorsque le choc est persistant la durée au chômage augmente (+7.5% sur un an pour le chômage à plus d’un an en mars 2016). Le besoin de travailler (petits boulots) s’accroît ne serait ce que pour améliorer ses revenus.
Ces trois catégories prises ensemble sont les plus pertinentes.
D’une façon plus générale, la dynamique du marché du travail français traduit le lent retour d’une croissance faible. Il faut une activité plus vive pour durablement et fortement inverser cette fichue courbe.