Lors de la publication mensuelle de l’enquête PMI/Markit, la France est systématiquement en retard sur l’ensemble des autres pays européens. La publication du chiffre pour le mois de Février n’a pas failli à ce rituel. Pourtant, le lien entre cette enquête et les mesures de productivité de l’économie française s’est détendu. Le signal de l’enquête n’est plus forcément aussi pertinent.
Le graphe ci dessous reprend l’indice synthétique pour l’ensemble de l’économie en zone Euro, en Allemagne et en France (détail disponible dans la publication avancée de l’enquête). La divergence entre la France et la zone euro et l’Allemagne est flagrante.

Dans l’enquête Markit on peut prendre le ratio entre production et emploi pour l’ensemble de l’économie (secteurs manufacturier et des services).
Le graphe ci dessous présente les deux mesures. Sur l’échelle de gauche il s’agit du ratio entre production et emploi dans l’enquête (les données sont en moyenne centrée sur 3 mois). Sur l’échelle de droite j’ai pris le ratio PIB sur emploi marchand mesuré en variation annuelle.

Si l’enquête décrivait bien le profil de l’économie française avant la crise, c’est nettement moins flagrant maintenant. Les conclusions fortes tirées de cette enquête concernant la France sont donc à prendre avec prudence. Cela peut provenir de l’échantillon utilisé mais je n’ai pas d’éléments explicatifs.
Cette remarque ne signifie pas cependant que l’économie française dispose d’un dynamisme fort. Mais l’enquête envoie surement un signal un peu trop pessimiste.