L’enquête trimestrielle de la BCE auprès des banques est très riche. Elle donne l’évolution des conditions de crédit vis à vis des entreprises et des ménages, les raisons des changements observés mais aussi la dynamique de demande de crédits.
C’est ce dernier aspect qui m’intéresse le plus notamment en se focalisant sur les entreprises. Cela permet d’éclairer sous un angle différent la situation cyclique des entreprises par rapport aux enquêtes plus classiques de la Commission Européenne ou de Markit.
L’amélioration constatée dans ces enquêtes plus classique se retrouve-t-elle en inflexion à la hausse de la demande de crédit.
Les résultats de l’enquête de la BCE sont affirmatifs sur ce point. La demande de crédit s’est améliorée que ce soit pour les grandes ou les petites entreprises au sein de la zone Euro.
Dans le même temps, les banques n’ont pas durci leurs conditions d’accès au crédit, continuant à être plutôt accommodantes (les conditions de crédit sont moins contraignantes en avril 2014 que ce qui a été observé en moyenne depuis le début de l’enquête en 2003)
La demande de crédit est marginalement supérieure à la demande généralement observée depuis le début de l’enquête en 2003.
La deuxième question porte sur les raisons de cette demande supplémentaire.
Le graphique ci dessous permet d’avancer une réponse
Il y a quatre critères. Ils sont mesurés ici en points d’écart type, de telle sorte que le 0 est la moyenne de chacun des critères.
D’une manière générale les signaux sont positifs. Les crédits associés aux stocks et fonds de roulement sont en hausse, corrigeant le repli fort de l’enquête de janvier. Cela traduit la dynamique un peu plus robuste de l’activité cyclique vue à travers les enquêtes plus classiques..
Le point positif est la hausse de l’indicateur d’investissement. Il passe en territoire positif pour le 2ème trimestre consécutif. D’après la BCE les changements observés sont principalement en France et en Italie plus qu’en Allemagne ou en Espagne.
Les besoins de crédits pour les opérations en capital augmentent aussi.
La situation des entreprises vue à travers le prisme de cette enquête de la BCE est plutôt positive. La demande de crédit s’améliore et les raisons de cette meilleure orientation est à trouver dans l’investissement et les opérations en capital. Les entreprises commencent peut être à imaginer une situation macroéconomique plus stable, un retour progressif vers la croissance avec un horizon économique qui s’allonge.