L’enquête pour le mois d’août montre à nouveau une situation conjoncturelle qui tarde à s’améliorer dans la durée.
L’indice synthétique s’est à nouveau replié en aout tout en restant au-dessus du seuil de 50 (50.6 contre 51.2 en juillet). L’activité continue de progresser mais à un rythme qui est moins rapide notamment dans le secteur manufacturier. Cela traduit certainement une compétitivité insuffisante puisqu’en Allemagne, en Août, et dans les pays concurrents en juillet (Espagne, Italie) l’indice du secteur manufacturier s’améliore rapidement.
L’activité est compatible avec une croissance de 1% si l’on fait l’hypothèse que le prix de l’énergie restera bas comme cela s’observe depuis quelques courtes semaines.
La comparaison des indices montre bien la divergence entre l’indice des services, en hausse, et celui du secteur manufacturier.
La dynamique des commandes est médiocre et ne permet pas d’anticiper une accélération rapide de la production industrielle dans la seconde partie de l’année.
Le ratio Nouvelles Commandes sur Stocks n’arrive pas à s’éloigner de 1. La demande interne est insuffisante (d’où l’effet positif attendu et espéré lié à la baisse du prix de l’énergie) mais les commandes à l’export ne prennent pas le relais reflétant le problème de compétitivité (les commandes à l’exportation sont stables à 50.2 alors que celles, en août de l’Allemagne et en Juillet de l’Italie et de l’Espagne, sont nettement plus fortes)
Le graphe le plus préoccupant est celui associé à l’emploi. Pour le 2ème mois consécutif l’indice emploi dans l’enquête Markit est sous le seuil de 50 alors qu’au printemps il était sensiblement passé au dessus. Le repli du mois de juillet n’apparait plus comme un aléa mais traduit une fragilité du marché du travail. Pour le renforcement de la demande interne c’est ennuyeux.