Une fois encore le chiffre de Pôle Emploi mesuré par la Catégorie A est volatil. Après avoir baissé en septembre, remonté en octobre il reprend le chemin du repli en novembre. C’est une série qui peut être difficile à interpréter au mois le mois.
Il me semble plus pertinent de regarder l’ensemble des personnes inscrites à la recherche d’un emploi. Ce sont les catégories A, B et C . La donnée est ici moins volatile et on constate une rupture en mai 2015. Depuis cette date, le rythme de progression des inscrits, s’il reste toujours positif, est moins rapide.
L’activité n’est, cependant, pas encore suffisamment rapide pour inverser la tendance mais son rythme de progression permet depuis mai 2015 de ralentir nettement le profil des inscriptions de l’ensemble de ces 3 catégories. Ce n’est pas satisfaisant pour autant.
Dans le détail des données qui traduisent des contraintes directement liées à l’économie on constate que le nombre de fins de CDD est en baisse sur un mois et sur un an et que les fins de mission d’intérim baissent aussi. Les entreprises trouvent intérêt à conserver l’emploi ou tout au moins à ne pas supprimer systématiquement les emplois plus fragiles dans leur entreprise.
Dans le même temps on dispose d’une amélioration significative des chiffres des reprises d’emplois. Avec 102 900 reprises d’emplois c’est le chiffre le plus élevé depuis juin 2010 à l’exception de celui de juin 2015.
Ces signaux suggèrent que l’activité est plus robuste et que le marché du travail en profite même si c’est insuffisant. Il faudra une croissance plus rapide via un investissement plus fort et plus soutenu dans la durée pour que le marché du travail se retourne effectivement.