L’emploi marchand a progressé au 2ème trimestre.
24 100 emplois ont été créés après 37 300 au premier trimestre. Sur un an il a augmenté de 143 300.
On observe sur le premier graphique que la dynamique de l’emploi se redresse progressivement mais à un rythme encore inférieur à celui de l’activité. Sur un an l’emploi a augmenté de 0.9% et le PIB de 1.4% (2ème graphe).
La hausse de l’emploi se constate uniquement dans les services (hors intérim). L’emploi industriel continue de se réduire (bâtonnet rouge) ainsi que la construction et l’intérim(3ème graphe).
Sur un an, l’emploi marchand a augmenté de 143 300, l’emploi industriel est en repli de 33 900, la construction se replie de -13 400 et l’intérim est en hausse de 35 500.
L’enquête Markit, qui donne généralement de bons signaux sur l’orientation de l’emploi, a loupé la hausse observée depuis un an. Pour l’instant les chefs d’entreprise consultés par Markit sont dans une zone neutre: l’indice est voisin de 50 depuis le début de l’année. En décomposant l’emploi et l’indice Markit on note que ce sont les services qui sont mal appréhendés dans l’enquête. L’indice Markit associé à l’emploi manufacturier a une allure cohérente avec l’emploi industriel.
La dynamique de l’activité permet une reprise de l’emploi dans les services alors que la croissance est encore limitée. Cela suggère que le marché du travail réagit assez rapidement aux inflexions conjoncturelles. Cependant il n’y a pas d’anticipation d’une accélération à venir. Cela s’observe dans le profil de l’intérim. Ce poste, qui généralement signale les emballées de l’activité, stagne depuis le début de l’année.
Le marché du travail est plus flexible mais si l’on veut davantage d’emplois il faudra que les perspectives s’améliorent au-delà de ce qui est actuellement observé. Ce niveau de création d’emploi ne permet pas un fort repli du chômage et c’est là le risque de la situation conjoncturelle.
La croissance tendancielle de l’activité n’est pas suffisante pour créer beaucoup plus d’emplois que ce qui est observé actuellement. Pourtant il y a beaucoup de contrats très courts. L’arbitrage peut être alors sur le coût du travail (mais celui ci est déjà très réduit pour les bas salaires via les réductions de charge) soit par une ambition plus forte sur la croissance.