La stabilisation du prix du pétrole au voisinage de 50 dollars se traduit par une contribution négative de l’énergie qui s’estompe progressivement tendant vers 0. Ainsi en octobre, pour la zone Euro, la contribution de l’énergie n’est que de -0.09%. Elle n’a pas été aussi élevée depuis juin 2014. Elle ira dans le même sens aussi aux USA.
La problématique est simple. Le prix du pétrole est comparable au prix de l’an dernier à la même date. Cela n’était plus le cas depuis la mi-2014 comme le montre le graphe. La baisse du prix du baril d’une année sur l’autre provoque une contribution négative de l’énergie au taux d’inflation. Un prix comparable rend cette contribution nulle. C’est ce qui est en train de se passer.
On remarque qu’au début de 2016 le prix est particulièrement bas, en dessous de 30 dollars. Dès lors si le prix du baril reste voisin de 50 dollars, la contribution de l’énergie va devenir franchement positive. Le prix de 50 début 2017 se comparera à moins de 30 début 2016.
Si l’on fait une représentation simple de ce phénomène on obtient le graphe ci-dessous. L’évolution annuelle du prix du pétrole et la contribution de l’énergie ont des allures cohérentes. Dès lors le mécanisme évoqué ci dessus va se traduire par une hausse de près de 50% du prix du pétrole en janvier et février 2017.
Cela serait cohérent avec une contribution de l’énergie supérieure à 1% et au maximum de 1.4%.
En conservant l’hypothèse d’un prix stable à 50 dollars le baril ce phénomène n’est que transitoire comme le montre la courbe rouge sur le graphe.
Cependant, si l’inflation sous-jacente est stable à 0.8% alors le taux d’inflation de la zone Euro sera proche de 2% au début de l’année 2017. Elle se repliera ensuite mais l’on doit s’attendre à ce phénomène d’accélération de l’inflation au cours du premier trimestre.
Au regard de la production de pétrole probablement record au mois d’octobre pour l’OPEP (voir ici), on ne peut pas faire l’hypothèse d’une remontée durable des prix du pétrole et d’une hausse permanente de l’inflation.
Dès lors les banques centrales ne devront prendre en compte que le caractère temporaire de cette accélération de l’inflation sans modifier leur politique monétaire. C’est une des raisons pour lesquelles je pense que la hausse des taux d’intérêt n’est elle aussi que temporaire.