La croissance de la zone Euro s’est accélérée en fin d’année 2016. La progression du PIB sur les trois derniers mois de l’année a été de 0.5% (2% en taux annualisé) après 0.44% en T3 (1.75% en taux annualisé).
Sur l’ensemble de 2016 la croissance du PIB a été de 1.7% après 1.9% en 2015. L’acquis à la fin 2016 pour 2017 est de 0.7%. C’est le chiffre le plus élevé depuis 2010. Cela veut dire que l’année 2017 démarre sur une note robuste puisque si, à chaque trimestre de 2017 la croissance était nulle, la croissance moyenne pour l’année serait de 0.7%. En 2011 (pour 2012) et 2012 (pour 2013) l’acquis était négatif. C’était un handicap majeur dans le retour de la croissance. Cela reflète l’impact des politiques d’austérité.
On retrouve cet impact lorsque l’on compare la croissance moyenne, année par année, entre la zone Euro et les Etats-Unis.
En 2011 le rythme de croissance était similaire aux USA et en zone Euro à 1.6%. Les politiques d’austérité ont poussé la croissance en territoire négatif en zone Euro en 2012 et 2013 avant que les politiques ne s’assouplissent et permettent le retour de la croissance. En 2016, la boucle est bouclée puisque la croissance de la zone Euro est supérieure à celle des USA (1.7% versus 1.6%).
Néanmoins, ce coup d’arrêt du début de la décennie a eu un impact fort et durable sur le niveau de l’activité. On observe à ces dates la divergence spectaculaire dans les trajectoires du PIB entre les USA et la zone Euro. En termes d’emplois et de revenus mais aussi sous a forme de croissance potentielle les européens ont été durablement pénalisés. Un jour, il faudra s’interroger sur les responsabilités.
Pour 2017, l’acquis est fort pour la zone Euro et les premières informations dont on dispose pour le début de l’année sont plutôt optimistes comme je l’indiquais hier (voir ici). La croissance pourrait être cohérente avec celle des Etats-Unis et tendre vers 2 % si tout va bien.