La croissance s’installe
La croissance de la zone Euro s’est légèrement accélérée au deuxième trimestre. Elle ressort à 0.56% (2.26% en taux annualisé) après 0.51% (2.04% taux annualisé) au cours des trois premiers mois. Le profil pour 2016 et le premier trimestre a été modifié. Ainsi dans les estimations antérieures, la croissance du premier trimestre était-elle de 0.58% L’acquis est de 1.7% pour 2017 à la fin du deuxième trimestre.
On voit sur le graphe que depuis 3 trimestres le chiffre de croissance est plutôt stable et voisin de 2% (taux annualisé).
Au regard des enquêtes menées auprès des chefs d’entreprise (voir plus bas), l’expansion de l’activité devrait rester au voisinage de 0.5% par trimestre (2% taux annualisé). Dès lors la croissance pourrait être de 2.1% pour l’ensemble de l’année 2017.
Le profil du PIB de la zone Euro fait ressortir une tendance de 1.7% depuis le début de la reprise (point bas au premier trimestre 2013). La zone Euro a dit adieu à la sombre période 2009-2012.
Dynamique du secteur manufacturier
L’activité du secteur manufacturier reste robuste au sein de la zone Euro même si la dynamique haussière constatée depuis la fin de l’été 2016 s’est infléchie. C’est ce que suggère la lecture des indices Markit pour le secteur manufacturier de Juillet pour les pays de la zone.
Le graphique montre que la dynamique reste haussière pour l’ensemble des pays.
La dynamique des commandes est un peu moins vive mais cela est essentiellement lié à la situation en Allemagne où les commandes avaient vivement progressé en juin et qui se normalise en juillet. C’est ce que montre le graphique du ratio des nouvelles commandes sur stocks. Pour les autres pays la situation est stable. C’est la demande domestique qui s’est infléchie en Allemagne – Les commandes étrangères, même si elles sont moins fortes qu’en mai, sont néanmoins à un niveau très élevé outre-Rhin. Les commandes étrangères sont stables à un haut niveau dans les autres pays.
Cela ne remet pas en cause la croissance attendue de la production industrielle dans les prochains mois telle que suggérée par le graphe ci-dessous.
Les tensions nominales se réduisent et devraient se traduire dans les prochains mois par un ralentissement dans l’évolution des prix de production. Cela doit inciter la BCE à maintenir le cap d’une politique monétaire accommodante.