L’inflation de la zone Euro s’est accélérée en août à 1.5% contre 1.3% en juillet.
Ce mouvement haussier traduit 3 phénomènes: le rebond de la contribution de l’énergie, la hausse continue de la contribution des prix de l’alimentation et l’accélération depuis avril de la hausse du prix des services.
L’indice sous-jacent (biens et services) qui avait une contribution relativement stable (entre 0.5 et 0.6%) au taux d’inflation depuis 2014 est désormais entre 0.8 et 0.9%. La hausse de l’euro va caper le mouvement en réduisant la contribution des prix des biens manufacturés mais cela ne compensera pas totalement ce que l’on observe sur les services pour lesquels l’impact de la hausse de l’euro est limité. Il est possible qu’il y ait eu un léger changement de régime sur l’indice sous-jacent.
Cela alertera-t-il la BCE? Il est encore trop tôt pour le dire mais il est possible que la dynamique des prix soit moins prévisible que ce qui était imaginé. Trop tôt quand même pour le dire – l’exemple américain nous montre que les hausses de l’inflation peuvent n’être que temporaire.