La rupture dans la note de conjoncture de l’INSEE c’est le retour de l’investissement public en 2018. C’était un signal attendu pour imaginer, en créant une incitation supplémentaire sur l’investissement privé, que la croissance potentielle puisse repartir durablement à la hausse.
Cette inflexion est en phase avec le plan d’investissement présenté par Jean Pisani Ferry qui doit permettre de se focaliser sur les compétences, l’innovation, la dynamique du numérique mais aussi principalement (en montant) la transition écologique. C’est une rupture après les 10 années qui viennent de s’écouler durant lesquelles l’investissement public a été, comme dans tous les pays développés, une source d’ajustement des dépenses publiques. Le rebond est cependant encore insuffisant pour être satisfaisant. C’est une première étape.
L’investissement public a un rôle majeur dans la dynamique de l’innovation car l’Etat est le seul acteur de l’économie à ne pas avoir d’aversion au risque car il ne doit pas avoir de contrainte immédiate de rentabilité. Il peut donc se lancer dans des projets non viable financièrement par le secteur privé pour permettre de développer une technique qui sera dans le futur exploité par le secteur privé qui fera des brevets trouvés un objet commercial.