Depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016, la dynamique de l’économie britannique s’étiole. En témoigne le ralentissement de la croissance en 2018 à 1.4%, le rythme le plus lent depuis 2012 et une allure, comme en 2017, plus lente qu’en zone Euro et qu’en France.
Pour bien percevoir la divergence entre le Royaume Uni d’un côté et la France et la zone euro de l’autre, j’ai calculé une tendance démarrant en 2013 (début de la reprise partout) et se terminant au deuxième trimestre 2016 au moment du référendum.
La tendance de chaque pays est ensuite prolongée en conservant bien sûr les paramètres initiaux. Je calcule alors l’écart (en %) du PIB à cette tendance. Ce sont les trois courbes sur le graphe.
La courbe du Royaume Uni est 2.5% en dessous de sa tendance d’avant référendum. L’écart cumulé depuis le choix des britanniques reflète le coût associé à celui ci avant même que le Brexit ne soit formellement mis en place (le 29 mars 2019 théoriquement).
Dans le même temps, l’accélération de la croissance en zone euro et en France tout au long de 2017 inscrit ces deux pays, region, au dessus de leur tendance d’avant 2016. La France est 1.7% au dessus et la zone euro 0.8%.
En dépit du statut de principal partenaire commercial du Royaume Uni, l’expansion européenne n’a pas bénéficié aux britanniques. C’est un élément très troublant. Néanmoins le ralentissement attendu de la croissance de la zone euro, au delà des effets du Brexit, devrait peser sur la conjoncture outre-Manche et accroître, ex post, le coût du référendum.