La croissance allemande s’est arrêtée au cours de la deuxième partie de 2018. La progression du 2ème semestre par rapport au premier est de 0.1% (taux annualisé). On note sur le graphe que la principale source d’inflexion est la demande externe dont la contribution a nettement reculé au deuxième semestre. La ralentissement des échanges avec la Chine (conséquence d’un effet Trump sur les échanges chinois) explique la stagnation des exportations. Mais les importations progressent rapidement en liaison avec la demande interne privée qui augmente vite. C’est le point majeur du graphe. Jusqu’en 2015, la contribution des demandes interne privée et externe étaient du même ordre. Ce n’est plus le cas et la demande privée est désormais le principal contributeur à la croissance et avec une certaine marge. Le poids du commerce extérieur est toujours important en Allemagne mais l’économie d’outre-Rhin se normalise avec un poids bien plus important pour la demande privée. Cela pourrait éventuellement aller plus loin mais c’est un changement qui montre une certaine normalisation de l’économie et une plus grande dépendance à son marché interne. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour la zone Euro.