Les ménages français sont optimistes. L’indicateur de confiance calculé par l’INSEE est un peu supérieur à la moyenne de l’enquête qui démarre en 1987. Après la déprime de la fin 2018, les ménages ont désormais un horizon plus solide.
Deux composantes de cette enquête montrent ce changement de perception. La première est celle relative au chômage. Les ménages ont une perception de l’évolution du chômage, au cours des 12 prochains mois, qui traduit une amélioration du marché du travail. Les ménages sont moins inquiets, que ce qu’ils sont en moyenne sur cette question.
L’autre indicateur porte sur la façon dont les ménages se projettent dans les 6 prochains mois. Tant sur la situation de chacun pris individuellement que sur la situation à venir des français, les ménages sont optimistes un peu plus optimistes qu’ils e sont en moyenne.
La déprime de fin d’année est un peu de l’histoire ancienne. Entre-temps, près de 150 000 emplois ont été créés et la politique économique a eu un impact favorable sur le pouvoir d’achat et sur sa capacité à amortir les chocs.
Du côté des entreprises, l’indice français se maintient au-dessus de sa moyenne historique.
La comparaison de l’indice de climat des affaires avec l’IFO allemand éclaire la conjoncture des deux pays.. Pour les comparer, ils sont tous les deux centrés et réduits sur la période qui démarre en janvier 1991 (après la réunification). Les cycles des deux pays sont plutôt cohérents sur l’ensemble de la période. L’indicateur français est plus robuste jusqu’au milieu de la première décennie 2000 (réformes structurelles allemandes). C’est le contraire après la crise de 2008. L’Allemagne, plus sensible au commerce mondial et ayant développé ses échanges avec l’Asie et la Chine, connait un cycle particulier assez différent de celui de la France. La rupture récente observée outre-Rhin est un peu le revers de cette médaille. L’indice IFO revient à sa moyenne depuis 1991. Cependant, à court terme, cela se traduit par un choc fort sur l’économie allemande, un changement de régime rapide qui pourrait se traduire par une contraction de l’activité.
Les déterminants des deux économies sont très différents (cf ici). La France est très dépendante de sa demande interne et sa politique économique peut permettre d’amortir les chocs externes. Le repli rapide des exportations allemandes pourrait inciter le gouvernement à soutenir la demande interne limitant ainsi le risque de repli trop fort de l’activité. La zone Euro pourrait ainsi trouver une voie de sortie sans se reposer uniquement sur les mesures de sa banque centrale. Cela serait en outre plus efficace.