Les ajustements sur le marché du travail ont une grande ampleur tant aux USA qu’en France. Les mouvements sont spectaculaires, traduisant un choc exceptionnel sur l’économie
Le marché du travail s’ajuste face au choc de l’épidémie. Aux USA, le chiffre spectaculaire des inscriptions hebdomadaires au chômage suggère l’ampleur de la récession qui se dessine. Dans la semaine se terminant le 28 mars, 6.6 millions de personnes se sont inscrites au chômage. Cela représente un ajustement de 4.3% du marché du travail. L’emploi a diminué de 4.3%.
En France, la procédure de prise en charge du chômage partiel par l’Etat concerne, au 1er avril, 3.9 millions de salariés, soit 19.85% de l’emploi privé.
Chacune des deux mesures est à la hauteur du choc qui perturbe l’économie, laissant craindre une récession comme jamais il n’a été observé depuis la seconde guerre mondiale, au moins.
En France, le processus de gestion du choc épidémique passe par la prise en charge du chômage partiel par l’Etat. Au 1er avril, 3,918 millions de salariés sont concernés. A la fin de l’année 2019, le nombre de salariés du privé était de 19.7 millions. Les salariés sous demande de chômage partiel représentent donc 19.85%. Le chiffre bien entendu était nul au début du mois de mars. C’est l’Ile de France qui est la région la plus affectée (22%) puis le Rhône Alpes avec 13%. Pour les secteurs d’activité, la construction et le commerce sont les plus touchés ainsi que l’hôtellerie restauration (tous autour de 14% des demandes).
Aux USA, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont dépassé le cap des 6 millions dans la semaine se terminant le 28 mars (6.648 millions). Le chiffre de la semaine précédente qui était déjà exceptionnel est à la moitié de celui ci à 3.307 millions. Ces données montrent la violence du coup d’arrêt de l’économie US. Les 6.6 millions de nouveaux chômeurs représentent 4.3% des emplois américains. L’économie s’est arrêtée depuis deux semaines.
Le nombres d’inscriptions continues est de 3.029 millions mais pour un chiffre arrêté à la semaine du 21 mars. Cet indicateur qui représente les personnes au chômage qui restent inscrits d’une semaine sur l’autre est encore bien en deçà du chiffre observé durant les crises précédentes. Ne doutons pas que le rattrapage se fasse rapidement dans les toutes prochaines