Le mois de mars a été dévastateur avec un repli de 6.7% des dépenses de consommation. La mesure du recul de l’activité va s’accentuer au deuxième trimestre. Les ruptures constatées dans les enquêtes s’observent vraiment en avril. La politique très expansionniste n’inversera pas la tendance en raison de l’ampleur, sans précédent, des contractions observées. La récession sera de grande ampleur.
Le PIB américain au premier trimestre s’est contracté de -1.2% (-4.8% en rythme annualisé). Sur un an, le PIB ne progresse plus que de 0.3%. L’acquis pour 2020 à la fin du premier trimestre est négatif à -0.45%.
La mesure de cette contraction du PIB est à rapprocher de celle de -2.16% enregistrée au dernier trimestre 2008 juste après le choc Lehman. Il faut s’attendre à une contraction du PIB pour 2020 entre -4.5% et -6%.
C’est la consommation du mois de mars qui pénalise l’activité américaine. Les dépenses des ménages reculent de -1.9% au premier trimestre mais sont en repli de -6.7% pour le seul mois de mars. Elle avait augmenté en janvier et en février. C’est bien le changement de l’état sanitaire des USA et l’ajustement spectaculaire du marché du travail qui expliquent cette mauvaise performance de l’économie au premier trimestre. L’investissement productif des entreprises se replie aussi vivement et pour des raisons similaires. La hausse de l’incertitude s’est traduit par un repli rapide des dépenses en capital. Les dépenses gouvernementales sont neutres sur le trimestre. Les stocks ont une contribution négative limitée et le commerce extérieur a une contribution positive. La baisse des importations étant plus forte que celle des exportations.
Annexe
La consommation s’est repliée principalement en mars en phase avec l’apparition du Covid-19 aux USA et l’ajustement fort du marché du travail.