L’inflation est restée à 5.4% en juillet alors que le taux d’inflation sous jacent passait de 4.5% à 4.3%. L’énergie, les transports et l’habitation expliquent encore 80% de l’inflation de juillet (81% en juin) alors que ces trois postes ne représentent qu’une pondération équivalente à 51% de l’indice. L’effet transport a commencé à se modérer. Les ménages ont dépensé une bonne partie de la prime Biden. Cela va infléchir à la baisse les tensions sur les prix des transports. L’inflation US ne sera que temporaire.
Le taux d’inflation s’est inscrit à 5.4% en juillet comme en juin. Depuis le mois d’avril, le taux d’inflation s’est envolé aux USA. Il est depuis cette date bien au-delà de la cible de la Fed à 2%.
La décomposition par grands postes de l’inflation US montre une stabilisation à des niveaux proches pour les biens, les services et l’énergie. Chacun a une contribution voisine de 1.7%. Les prix alimentaires ont, quant à eux, une contribution légèrement plus forte mais qui retrouve les valeurs observées en 2020.
L’élan à la hausse constaté sur le taux d’inflation US depuis avril de cette année est en train de s’essouffler.
L’explication est simple: en mars, les ménages américains ont reçu les 1 400 dollars par personne (ayant moins de 75 000$ de revenu) après les 600$ reçus en fin d’année 2020. Dans le même temps, les mesures sanitaires ont été levées. Les ménages américains se sont alors précipités pour sortir de chez eux. La contribution des transports au taux d’inflation a vivement progressé tant sur les biens (achat d’automobile) que sur les services (tickets d’avion, location de voiture,…). Cette contribution a été proche de 2% en juin (c’est presque 40% de l’inflation US qui est ainsi expliquée par ce poste, c’est énorme). En juillet, on constate une modération de la contribution des services de transports et un léger repli de la contribution des voitures d’occasion. En revanche, le prix des voitures neuves augmentent. Les constructeurs ont ajusté leur prix dans les catalogues. On sait que cela prend toujours un peu de temps. Cet arbitrage entre véhicules d’occasion et véhicules neufs traduit la crise des semi-conducteurs.
Ces tensions sur les transports vont se réduire puisqu’une grande partie des primes distribuées a été déjà dépensé.
Le prix des loyers (habitation) augmente à nouveau. Les loyers étaient très faibles en début d’année car les américains voulaient profiter de taux d’intérêt très bas pour acheter une maison. La hausse des prix et la chute des loyers, notamment dans les centres-villes, ont modifié l’arbitrage depuis mars.
Quant au prix du pétrole, il se stabilise en juillet à un prix équivalent à celui de juin mais avec une variation un peu moins forte sur un an, d’où le léger repli de la contribution.
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