L’économie avant la pandémie se caractérisait par une délocalisation des gains de productivité vers les pays émergents et par une gestion de la demande par les banques centrales.
Les politiques monétaires très accommodantes ont facilité l’endettement privé mais n’ont pas incité à réformer l’appareil productif pour qu’il engendre des gains de productivité susceptibles d’engendrer de l’emploi et des revenus élevés.
Les chocs de la pandémie et de l’énergie incitent à relocaliser les gains de productivité tout en se calant sur la trajectoire de la transition énergétique.
En conséquence, il y a une lutte pour la captation des capitaux nécessaires à ce renouveau.
De ce point de vue, l’angle de l’analyse change et ne mobilise pas les mêmes paramètres de la politique économique. Pour paraphraser Keynes, les faits changent, il faut que l’on change d’avis.