Ostrum
  • Actus & Chroniques
  • Climat
  • France
  • Zone Euro
  • Etats-Unis
  • International
  • Politique & Société
  • Politique Monétaire
  • Médias
  • Décryptage
  • A propos de Philippe Waechter
Le blog de Philippe Waechter
  • Insights
  • Nous Connaitre
  • Expertises
  • Talents
  • Media-Room

Le blog de Philippe Waechter
Mon blog anglais
  • Actus & Chroniques
  • Climat
  • France
  • Zone Euro
  • Etats-Unis
  • International
  • Politique & Société
  • Politique Monétaire
  • Médias
  • Décryptage
  • A propos de Philippe Waechter
  • Actus & Chroniques
  • Climat/Energie
  • France
  • Zone Euro
  • Etats-Unis
  • International
  • Politique & Société
  • Politique Monétaire
  • Médias
  • Décryptage
Le blog de Philippe Waechter
Prévôté
Précédent Suivant
  • 4 min

La question du 11 mars – Et si l‘inflation ne baissait pas en zone Euro ?

  • 11 mars 2024
  • Philippe Waechter
  • BCE
  • Inflation
  • Salaires
Total
0
Shares
0
0
0

Le taux d’inflation doit baisser pour que la BCE assouplisse sa stratégie monétaire. En fixant, dans ses prévisions, un taux moyen d’inflation à 2% en 2025, la banque centrale a envoyé le signal attendu par les investisseurs.
Pour autant, la question de l’inflation n’est pas réglée. Le partage de la valeur, en l’absence de croissance ou de récession, est conflictuel car aucun agent économique n’a la perception de tirer avantage de la situation.
D’autant que les tensions sur le marché du travail maintiennent un fort pouvoir de négociation aux salariés.
Dès lors, si l’inflation reste plus élevé que les prévisions de la BCE, faut il encore durcir le ton à Francfort ? La BCE ne paraît pas avoir de théorie de l’inflation qui aille au-delà des chiffres mis dans les projections. Cela parait un peu précaire.

Lors de la réunion de la BCE, le 7 mars, les investisseurs ont été soulagés par la nouvelle prévision de la banque centrale sur l’inflation. En 2025, celle-ci devrait revenir en moyenne à 2 %, soit la cible définie par la BCE, ouvrant alors la possibilité d’une baisse de ses taux d’intérêt, avant l’été.

Cette norme de stabilité des prix signale ainsi le retour à une forme déjà connue de l’équilibre macroéconomique et à une réduction de l’inquiétude globale.

On peut cependant se demander si caler les projections à 2 % est une prévision objective ou si elle traduit l’intention pour la BCE de se conformer aux attentes des investisseurs en espérant que la prévision se réalisera ex-post ? Ou encore que la baisse des prévisions valide la future baisse des taux d’intérêt nécessaire au regard de la conjoncture afin que la croissance médiocre ne se transforme en récession ?

L’inflation et l’absence de croissance posent la question du partage de la valeur

Deux remarques

L’idée d’une hausse temporaire de l’inflation a souvent été évoquée en 2021 et 2022 comme conséquence de la crise sanitaire et la nécessité d’une nouvelle adéquation entre l’offre et la demande. La discontinuité durant la pandémie a fait perdre des repères.

La demande plus vive, la hausse du prix de l’énergie, même avant la crise ukrainienne, et les disruptions dans les processus de production lors de la reprise (pas assez de semi-conducteurs pour construire des voitures par exemple) expliquent l’envolée des prix. Ces phénomènes se sont estompés, provoquant le repli de l’inflation. Aux US, le taux d’inflation hors logement augmente-t-il de 1.5 % à 2 % depuis juin 2023.

En Europe, le phénomène a été plus long à se résorber en raison, après l’invasion de l’Ukraine, de la crise énergétique qui s’est diffusée dans l’ensemble de l’économie, provoquant alors le durcissement de la politique menée par la BCE.

Comme, les gouvernements ont cessé d’être expansionniste en 2023, la politique économique globale a été restrictive provoquant la stagnation de l’activité. Depuis l’été 2022, le taux de croissance annualisé en zone Euro n’est que de 0.05%.

La croissance américaine (3% sur la même période) après la pandémie a été synonyme de relance budgétaire et de revenus plus élevés avec une hausse beaucoup plus rapide des bas salaires que des rémunérations plus élevées. Ce dernier aspect est le côté vertueux du cycle américain.

En zone Euro, la croissance ne prend pas le relais et n’offre pas des opportunités fortes. Il est généralement attendu que l’inflation se dissipe soit dans la croissance, la hausse de l’activité aiguillonnant les conditions de la concurrence, soit dans la récession avec un fort ajustement de l’activité à la baisse.

En zone Euro, il n’y a ni l’un ni l’autre.

Cet entre-deux pose alors une interrogation sur le partage de la valeur puisqu’aucun agent économique ne bénéficie réellement de la situation du moment.

L’inflation ralentit mais les prix restent élevés

La normalisation vers 2% du taux d’inflation n’est pas associée à une normalisation des niveaux de prix.
Depuis le premier trimestre 2021, juste avant le décollage de la hausse des prix, le prix de l’énergie en zone euro a augmenté, en février 2024, de 43.8 %, les prix de l’alimentaire de 24.8 %.
La bataille pour le partage de la valeur est engagée sur ce flanc aussi. On le voit en Allemagne avec les revendications salariales qui marquent la volonté et le besoin de rattrapage.

La situation est plus complexe que par le passé puisqu’en dépit d’une croissance très faible, le marché du travail reste très tendu. Le niveau d’emploi aurait dû s’ajuster à la baisse. Ce n’est pas le cas.
Depuis l’été 2022, l’emploi a augmenté de 1.3% à mettre en regard du 0.05% cité plus haut sur la croissance.

Les enquêtes auprès des entreprises suggèrent que si l’envie d’embaucher est moindre qu’après la sortie de la pandémie, elle n’a pas disparu.
En conséquence, l’asymétrie dans la négociation salariale reste plutôt du côté des employés puisque les entreprises ne veulent pas se séparer de leurs salariés en dépit du cycle économique médiocre.
Dès lors, les entreprises ne pouvant peser autant qu’elles le souhaiteraient sur les salaires s’ajustent sur les prix créant de la persistance dans l’inflation.

La bataille pour le partage de la valeur pourrait ainsi se traduire par une inflation plus durable en zone euro.

Et la BCE, si l’inflation dure ?

La politique monétaire de la BCE étant conditionnée par les données, elle doit attendre que l’inflation recule pour baisser ses taux d’intérêt.
Mais si la question du partage de la valeur devient conflictuelle et se traduit par une hausse plus durable des prix alors sa stratégie devra rester restrictive.
Ce serait alors prendre le risque de transformer la stagnation de l’économie en récession.

En indiquant que sa politique est conditionnée par les données, la BCE suggère qu’elle n’a pas de modèle clair en tête sur les causes de l’inflation et sur le modèle sous-jacent pour la résorber. Les statistiques de plus en plus fines sur la mesure de l’inflation sont utiles mais elles n’éclairent pas les décisions s’il n’y a pas de modèle cohérent dans lequel elles s’inscrivent.

Christine Lagarde peut lancer des pics à la clique des économistes qui ne comprennent pas le monde qui change.
Les économistes pourraient retourner le compliment à la banque centrale.

Related Topics
  • BCE
  • Inflation
  • Salaires
S’abonner à la newsletter

Toute l’actualité du blog de Philippe Waechter dans votre boîte mail


Loading

Le magazine d’experts d’Ostrum

A PROPOS D’OSTRUM AM
  • Nous connaître
  • Média room
  • Nos publications
ME SUIVRE SUR
LIENS EXTERNES
  • Chroniques pour Forbes
  • Economistes
  • Think tank
  • Banques centrales
  • Blog roll
  • Politique de cookies (UE)
©Ostrum AM 2025
Un affilié de : Plan de travail 2

Input your search keywords and press Enter.

Gérer le consentement aux cookies
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}