La croissance de la zone Euro reste sur une allure modérée (0.3% en T2) en raison d’une économie allemande fragile et susceptible de retomber en récession. La remontée de l’inflation en juillet est liée à l’énergie. Cela doit il inhiber la BCE dans la mise en œuvre d’une stratégie plus accommodante ? Il faut espérer que non.
Le PIB a augmenté de 0.3% au deuxième trimestre, comme durant les trois premiers mois de l’année. L’acquis de croissance pour 2024, à la fin du premier semestre, est de 0.5%. Si le PIB est inchangé jusqu’à la fin de l’année, la croissance moyenne de la zone Euro sera de 0.5%
En Espagne, le PIB est en hausse de 0.8%, et l’acquis est de 2.5% pour 2024. En Italie, le PIB progresse de 0.2% et l’acquis est de 0.7% En Allemagne, le PIB est en repli de -0.1% et l’acquis est de -0.1%. En France, le PIB est en hausse de 0.3% et l’acquis est de 1%Subscribe
La dynamique de la zone est encore insuffisante pour satisfaire à tous les objectifs fixés: réindustrialisation, transition énergétique et plein emploi. La BCE a un rôle à jouer.
L’inflation a légèrement rebondi en juillet à 2.6%. La raison principale de ce rebond est la hausse de la contribution de l’énergie. Probablement un effet de la hausse du prix du gaz en France (al contribution de l’énergie en France augmente de 0.3% à 0.7%). Les autres contributions sont plutôt orientées à la baisse
Rappel: depuis le T1 2021, le prix de l’énergie a augmenté de 42% en zone Euro et de 26% pour l’alimentaire. La réduction des contributions n’est pas perçue de la même façon par les économistes et les banquiers centraux que par les ménages dont le pouvoir d’achat est fortement amputé.
Le taux d’inflation est un peu plus fort un peu partout (pas encore de détails) sauf en Espagne mais pour la France et la zone Euro, cela est lié à l’énergie pas à l’inflation sous-jacente. Cela doit il limiter l’action de la BCE pour une politique monétaire plus accommodante alors que la croissance allemande vacille à nouveau ?