Les dirigeants mondiaux se réuniront la semaine prochaine à Bakou, en Azerbaïdjan, pour la COP29.
La réunion est présentée comme la « COP de la finance », et les dirigeants devraient examiner comment respecter l’engagement pris en 2023 de s’éloigner des combustibles fossiles et de tripler les investissements dans les énergies renouvelables.
La COP29 fait suite à la publication du rapport 2024 du PNUE qui avertissait que sans des réductions plus ambitieuses des émissions de gaz à effet de serre, le monde est sur la voie d’une augmentation de la température de 2,6°C à 3,1°C au cours de ce siècle. Le rapport a révélé que les pays doivent réduire leurs émissions de 42 % d’ici 2030 afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Au cœur des discussions, le nouvel objectif collectif et quantifié sur le financement climatique, qui vise à fixer un objectif de transferts financiers vers les pays en développement. Il est considéré comme essentiel pour aider les nations à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter au changement climatique.
Tout accord remplacerait l’objectif fixé en 2009, les pays développés s’engageaient alors à fournir 100 mrds de dollars par an d’ici 2020. L’échéance a été dépassée de deux ans, et les 100 milliards de dollars prévus sont largement insuffisants pour couvrir le financement nécessaire aux mesures d’adaptation.
Un autre sujet lié au financement, est le fonds pour les pertes et dommages, lancé lors de la COP28 à Dubaï l’an dernier. Le mécanisme est conçu pour canaliser le financement vers les pays qui souffrent des conséquences du changement climatique, comme les pertes en vies humaines, les dommages aux infrastructures et les mauvaises récoltes. Les détails du fonds doivent être définis à Bakou.
Selon le rapport 2024 du PNUE, les flux financiers publics internationaux pour l’adaptation aux pays en développement sont passés de 22 milliards de dollars en 2021 à 28 milliards de dollars en 2022, mais cela n’est qu’une fraction des 187 à 359 milliards de dollars nécessaires chaque année pour financer l’adaptation.
En 2025, les pays signataires de l’Accord de Paris devront présenter des plans actualisés sur la manière dont ils réduiront leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adapteront au changement climatique. Il faudra de l’audace pour converger vers la bonne trajectoire.
Lors de la COP28, près de 200 parties se sont engagées à abandonner les combustibles fossiles. C’était la première fois qu’une décision finale de la COP mentionnait les combustibles fossiles, qui sont de loin le principal facteur de la crise climatique. Cette année, on espère que les négociateurs s’accorderont sur des objectifs tout aussi ambitieux, malgré un contexte géopolitique complexe.
Source : United Nations Lien https://bit.ly/48LWDEL