Le taux d’inflation de la zone Euro est en hausse à 0.6% en novembre. Le taux d’inflation sous-jacent est stable à 0.8%
Le premier graphique ci-dessous montre que les fluctuations du taux d’inflation n’ont été conditionnées que par la volatilité de la contribution de l’énergie au taux d’inflation. Les trois autres composantes sont relativement stables.
Si l’on veut anticiper l’inflation, regardons du côté du pétrole. L’accord signé cet après midi sur une réduction de la production de l’OPEP pourrait permettre de maintenir un prix au voisinage de 50 dollars. On rentrerait alors dans la logique déjà évoquée qui se traduirait par une hausse temporaire de la contribution de l’énergie au premier trimestre 2017 avant de s’estomper (c’est ce que montre le deuxième graphe). Le taux d’inflation va s’accélérer au-delà de 1% et probablement vers 1.5% (cette accélération reflète le prix très bas du pétrole au premier trimestre 2016, bien inférieur au prix de 50USD qui sous-tend la courbe rouge). Il convergerait ensuite vers le taux d’inflation sous jacent qui n’a aucune raison d’évoluer à court terme.
Pour que le taux d’inflation sous-jacente change d’allure il faudrait une hausse des salaires. Cela aurait un impact dans la formation des prix principalement dans les services. La baisse de l’euro n’aura qu’un impact réduit dans la durée. C’est ce que montre un papier récent de la BCE. L’effet inflationniste de la baisse de la monnaie européenne est modeste.