L’enquête Markit pour la zone Euro est, en février, au plus haut niveau depuis avril 2011. Cela s’observe aussi pour la France pour laquelle l’indice est au plus haut depuis mai 2011 et pour l’Allemagne où l’indice est au plus haut depuis juin 2011.
La progression du PIB au cours du premier trimestre 2017 devrait être plus rapide qu’attendu et l’allure pour l’ensemble de l’année supérieure aux attentes (cf ici et là))
Cela traduit un environnement de politique économique plus stable et plus lisible depuis 2014/2015. Cela est essentiel puisque les acteurs de l’économie s’adaptent à leurs propres contraintes et ne sont plus en réaction à des aléas de politique économique tels que ceux connus jusqu’en 2012/2013. En outre les taux d’intérêt très bas et le prix du pétrole plus stable ont facilité cette orientation.
Il faut maintenant consolider, c’est ce que fera la BCE en ne changeant pas sa stratégie afin d’espérer une croissance plus ample que celle qui est anticipée.
Le profil de l’indice synthétique pour la zone Euro suggère que les autres pays suivent aussi cette trajectoire haussière (Espagne, Italie, Pays-Bas pour lesquels les chiffres ne sont pas encore connus). Les effets d’entrainement propres à la zone Euro vont doper la croissance. La dynamique de l’emploi est plus robuste dans l’enquête; l’emploi devrait s’accélérer. La zone Euro entre dans une dynamique vertueuse.
Le premier graphe montre l’évolution parallèle de l’indice synthétique de l’enquête Markit et le profil trimestriel du PIB. Le décrochage à la hausse est spectaculaire en ce début d’année. Au regard de la forte cohérence avec le PIB cela devrait effectivement se traduire par une hausse du PIB au T1.
Cette relation, on l’observe aussi en France. Le mouvement d’accélération à la hausse est spectaculaire. Il devrait permettre de sortir d’une période de croissance assez faible et aléatoire au regard des variations du PIB qui ne sont pas homogènes d’un trimestre à l’autre.
En Allemagne aussi le profil est robuste même si la cohérence entre l’enquête et le PIB est un peu moins bonne.
Dans le détail on note une accélération de la demande dans le secteur manufacturier. Cela devrait se traduire par une hausse de la production industrielle dans les prochains mois. Dans le même temps le secteur des services est beaucoup plus fort. La France est un peu en retrait sur le secteur manufacturier en février par rapport à janvier mais a une allure forte dans les services. L’indice manufacturier allemand est au plus haut depuis mai 2011.
Les commandes à l’industrie manufacturière s’accélère. Le ratio Nouvelles Commandes sur Stocks est au plus haut depuis avril 2011. La production industrielle va être nettement plus solide au cours des prochains mois. On avait remarqué (hier ici) que déjà sur le dernier trimestre 2016 l’allure était déjà plus solide.
Les perspectives d’emplois s’améliorent aussi très nettement pour la zone Euro…
..mais aussi pour la France. La France rentre dans une dynamique plus vertueuse.
Bien sûr il y a des pressions inflationnistes un peu plus fortes mais elles sont liées principalement aux effets sur le pétrole.