Les ventes de logements neufs, en dépit du rebond au T4 2018, sont sur une tendance au repli lorsque l’on regarde la moyenne sur 4 trimestres. Depuis le point haut du T3 2017 (sur la mesure en moyenne sur 4 trimestres), ces ventes ont reculé de plus de 10%. C’est considérable.
Les taux d’intérêt bas ne sont plus le signal permissif qu’ils ont pu être dans un passé récent. La vente de logements neufs, en moyenne, va donc dépendre davantage des conditions de revenus que des conditions de financement. Au regard de la croissance lente attendue en 2019 il n’est pas sûr que sur ces critères on puisse attendre un retournement fort et durable.
Les stocks de logements neufs sont stables lorsqu’ils sont exprimés en mois de vente. Ce délai est plus faible qu’en 2014-2016 lorsque les ventes étaient déprimées mais beaucoup plus élevé que dans la période précédent la crise immobilière de 2008. Les stocks sont à 10 mois de vente contre 7 mois avant la crise. Il n’est pas étonnant que les mises en chantier ne soient plus aussi dynamique.
L’équation immobilière porte sur des stocks moyens, des ventes qui baissent, des constructions en repli, des prix qui continuent de monter et des taux bas qui ne créent plus les incitations passées. Avec une dynamique des revenus limités par une croissance faible, c’est un marché qui n’est toujours pas pour les primo-accédants. La question immobilière reste posée en France