L’inflation était à 6.2% en octobre. Le taux d’inflation sous jacent était à 4.6%. Ces chiffres se comparent à ceux de la fin de 1990.
Trois postes représentant 46% de l’indice des prix expliquent 71% de l’inflation. Il s’agit de l’énergie, des véhicules neufs et d’occasion et du logement. Le dernier est probablement le poste qui a le plus de persistance car il est relié à l’évolution du prix, toujours à la hausse, de l’immobilier américain. Les deux autres postes devraient voir leurs contribution se résorber dans les prochains mois. La Fed si elle intervient doit le faire par des mesures prudentielles plutôt que par une remontée des taux qui pénaliserait l’ensemble de l’activité
Le taux d’inflation a accéléré encore en octobre s’inscrivant à 6.2%. C’est le chiffre le plus haut depuis novembre 1990 et un taux d’inflation de 6.3%. L’acquis d’inflation pour 2021 est de 4.6%. Il se compare à un taux d’inflation moyen de 1.2% en 2020.
Le taux d’inflation sous-jacent s’est établi à 4.56%. Il revient sur le niveau constaté en juin (4.47%) mais là aussi un tel niveau n’avait pas été constaté depuis le 4.62% d’août 1991. L’acquis d’inflation sous-jacente pour 2021 est de 3.5% à comparer à un taux d’inflation sous-jacent moyen de 1.7% en 2020.
D’où vient l’accélération de l’inflation ?
Le premier coupable est toujours l’énergie. Sa contribution est à 2.2% en octobre. Cela reflète les pressions à la hausse sur le prix du pétrole, du gaz et de l’électricité.
Le deuxième facteur est l’automobile. Le prix des voitures neuves continue de progresser rapidement. La demande reste forte et les constructeurs ne peuvent pas fournir autant que souhaité. Cela se traduit par un ajustement des prix à la hausse. Le prix des voitures d’occasion repart aussi à la hausse, cela compense le manque de voitures neuves. La crise des semi-conducteurs va prolonger cette tendance haussière.
Le troisième coupable est le logement. La contribution de ce poste augmente mois après mois depuis le mois de février. Elle était alors de 0.5%. Elle est de 1.1% en octobre. Si l’on regarde le dernier graphe en bas à droite, cette contribution va continuer de progresser. Son profil est en effet assez bien corrélé avec le prix de l’immobilier avec un retard d’un peu plus d’un an. Au regard du prix de l’indice Case Shiller, la contribution du logement pourrait tendre vers 1.5%.
C’est le prix de l’immobilier qui apparait comme ayant le plus de persistance. S’il y a une régulation à faire c’est sur ce marché. Cela peut passer par des mesures prudentielles en attendant que les mécanismes d’ajustement se mettent en place tant sur l’énergie que sur l’automobile.