Au mois de juin, la progression des salaires se stabilise autour de 4.5% selon le relevé fait par le site Indeed.
Il n’y a pas de rattrapage des salaires sur l’inflation globale mais ces salaires se calent davantage sur l’inflation sous jacente.
Les effets de diffusion du choc énergétique ont engendré un taux d’inflation sous jacent plus élevé que la hausse des salaires sans pour autant de signal de rattrapage.
L’évolution des salaires mensuels suggère que l’indicateur des salaires négociés ne va pas accéléré franchement après le chiffre de 4.3% du premier trimestre.
Cette équation entre salaire et inflation est le casse-tête de la BCE. Les attentes de la BCE sont très élevées sur les salaires pour les prochaines années poussant l’inflation à la hausse si l’on pense qu’une boucle prix-salaire est à l’œuvre en zone euro.
L’inflexion récente de l’activité devrait se traduire par de moindres tensions sur le marché du travail. La hausse des salaires devrait ralentir limitant le risque de la boucle prix-salaire crainte par la BCE.
Le deuxième semestre va être crucial. Ma perception est que l’evolution des salaires s’ajuste sur l’évolution de l’inflation passée en cas de choc (du type énergétique).
Or l’inflation ralentit franchement et les chefs d’entreprise ne s’attendent pas à une inversion de tendance (voir les enquêtes de la Commission Européenne, de l’IFO ou encore de l’Insee que j’évoque régulièrement).
On ne peut pas forcément être aussi pessimiste que la BCE.