En 2022, les gouvernements du G20 ont accordé 1 400 milliards de dollars de subventions aux énergies fossiles. C’est le résultat d’un rapport publié ce matin par l’IISD (International Institute for Sustainable Development). C’est presque 2,5 fois le montant des subventions de 2019 ou de 2021.
La majeure partie est allée au consommateur qui a pu ainsi payer moins cher son essence et son gaz. Mais ce sont des montants considérables, presque 1 000 milliards. Il aurait pu être intéressant, comme cela a notamment été fait en Allemagne, de ne pas subventionner le prix mais le bien-être en laissant le choix au consommateur. Plutôt que d’abaisser le prix, il aurait été plus smart de cibler les consommateurs pouvant bénéficier de ces subventions (les plus pauvres) et de leur verser directement une allocation. L’aide directe qui a été faite ne laisse pas le choix que d’utiliser les énergies fossiles car cela crée un effet d’aubaine pour le consommateur. En période de transition énergétique, cela interroge.
Car c’est ici l’ambiguïté de ces subventions. Nous sommes en période de rupture, il faut sortir des énergies fossiles et faciliter le développement des énergies alternatives. Les gouvernements semblent un peu sourds. Ils continuent d’investir beaucoup via les sociétés publiques, à subventionner les producteurs d’énergies fossiles et à distribuer largement des aides. Environ 440 milliards sont ainsi destinés à favoriser la production nouvelle d’énergies fossiles.
Le sommet du G20 à New Dehli les 9 et 10 septembre prochain devra être analysé à l’aune d’un rapport comme celui-ci. Rappelons que lors de la COP26 à Glasgow en novembre 2021, les dirigeants du G20 s’étaient mis d’accord pour réduire les subventions énergétiques qui ne favorisent pas la transition énergétique.
A bon entendeur ….