La publication des enquêtes de novembre confirme le biais baissier des indices d’emploi.
C’est un point qui me préoccupe depuis l’été dernier. Les embauches par les entreprises ne sont plus aussi fortes et dynamiques qu’elles ont pu l’être depuis la pandémie.
Durant l’été, il y a eu, alors, un mouvement fort d’inflexion, notamment dans l’enquête SP Global. Les entreprises ont commencé à penser différemment leur capacité d’embauche.
Après une vive croissance après la sortie de la pandémie, le marché du travail se normalise, conditionnellement à une croissance peu dynamique.
En zone Euro, en Allemagne et en France, la croissance moyenne est réduite et les enquêtes menées auprès des chefs d’entreprises suggèrent qu‘il n’y aura pas d’inversion rapide de la tendance.
En conséquence les entreprises réduisent leur désir d’embaucher et ce n’est pas surprenant. Le sujet de l’emploi qui n’en était pas un pour les ménages va revenir dans les discussions et rendre les ménages plus prudents. C’est ce changement de perception qu’il faut prendre en compte sur la dynamique de consommation à court terme.
A plus longue échéance, le ralentissement de l’inflation modifiera le partage du revenu entre consommation et épargne au bénéfice de la consommation. Cet effet sera fort et sera sur l’année 2024 un support pour le cycle en zone Euro.