L’indice PMI officiel (secteur public) rebondit légèrement en mai à 50.8 contre 50.4 en avril. La moyenne sur le second trimestre arrêtée à mai est de 50.6 contre 50.3 sur les 3 premiers mois de l’année.
Il y a une dizaine de jours, Markit (secteur privé) avait révélé également une légère amélioration de son indicateur (version avancée et non définitive) à 49.7 contre 49.1 en avril et un moyenne sur le deuxième trimestre de 48.9 contre 48.7 en T1.
Le graphe ci dessous montre la fragilité de cette reprise. Les indices reste proches de 50, seuil qui traduit la stabilité de l’activité du secteur manufacturier.
Parmi les composantes de ces indices, celle des commandes est importante pour la dynamique à venir. On peut calculer le ratio des Nouvelles Commandes sur Stocks pour anticiper le profil anticipé de la production.
Le niveau est stationnaire pour le secteur privé (Markit). On ne peut pas en conclure une amélioration durable de la dynamique. Pareil pour l’indice officiel même s’il se situe à un niveau plus élevé (1.11 contre 1.03 pour l’indice Markit). On relève aussi que les commandes à l’exportation continuent de se détériorer pour l’indice officiel (49.3 contre 49.1 en avril). alors qu’il a progressé sensiblement pour l’indice privé (52.7 contre 48.9 en avril).
Cette dynamique limitée des commandes dans l’indice officiel peut néanmoins traduire le soutien modéré des politiques économiques à la croissance. Même s’il n’y a pas de mesures drastiques similaires à celles de 2009, on note que la politique monétaire est ponctuellement un peu moins contraignante et que des programmes d’activité sont mis en œuvre par le biais de la politique budgétaire. Dans le premier cas il s’agit de la baisse du taux des réserves requises pour les banques rurales (200bp) et coopératives (50bp) et par des facilités apportées à certaines banques (pour la rénovation des bidonvilles par exemple). Pour la politique budgétaire, il y a des options sur des projets d’infrastructures (énergie propre, pétrochimie), sur le réseau ferroviaires (RMB 800bn cette année contre 664 en 2013) ou encore la gestion de l’eau.
L’objectif de ces mesures est de soutenir l’activité afin de limiter le risque d’une rupture compte tenu du ralentissement constaté dans le secteur de l’immobilier. L’économie chinoise restera cependant sur une dynamique lente.