Un graphique intéressant présenté sur le site blog du Think Tank belge Bruegel (http://www.bruegel.org ). Il relie le taux d’intérêt réel (taux d’intérêt nominal moins inflation) moyen des pays de la zone Euro sur la période 2009-2013 et le taux de croissance moyen de ces mêmes pays sur la même période. On observe que lorsque le taux d’intérêt réel est élevé le taux de croissance est réduit ou négatif. Ce graphe qui ne traduit pas de causalité peut illustrer néanmoins le souhait de Mario Draghi de réduire la fragmentation des marchés qui reflète le risque spécifique d’un pays.
Il n’y a pas de causalité mais c’est ce qu’indique la théorie. Un taux d’intérêt réel excessif est pénalisant pour la demande et donc pour la dynamique de l’activité. Avec la baisse durable des taux d’inflation au sein de la zone Euro, cette question reste pertinente puisque les taux d’intérêt réel remontent. C’est aussi pour cela que la BCE doit tout faire pour faire converger l’inflation vers sa cible de 2%. Cela abaissera le taux d’intérêt réel et favorisera le retour de la croissance.
Source Bruegel – http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1387-chart-of-the-week-real-interest-divergence-weighs-on-growth/