Une précision (je remercie Yves Maillot pour sa remarque)
Sur mon papier précédent (ici) j’ai mis un premier graphe de production s’arrêtant en juillet 2015 (données de l’Agence de l’Energie Américaine). Cependant aux USA on dispose de données hebdomadaires de production. L’ajustement à la baisse de la production du pétrole de schiste depuis juillet a pu avoir eu une incidence.
J’ai repris le même graphe et j’y ai ajouté la production américaine jusqu’en novembre 2015 à partir des données hebdomadaires (notifié USA(Nov.))
Sur ce nouvel indicateur, la production s’est repliée par rapport au plus haut des 12 derniers mois mais elle est toujours en progression sur un an.
La dynamique de l’offre est toujours très forte.
Une remarque
Il est généralement fait l’hypothèse que le prix du baril se stabilisera à 50 dollars. C’est ce qui incite à voir le taux d’inflation remonter en 2016 puisque progressivement l’effet de base sur le pétrole va s’estomper (le prix du pétrole sera comparable à celui d’une année plus tôt). Dès lors il n’y aura plus que l’effet des prix de l’indice sous-jacent et celui ci est de l’ordre de 1%.
Si le pétrole se replie durablement vers 40 dollars l’histoire n’est plus du tout la même.
On le voit sur le graphe: j’ai mis la contribution de l’énergie au taux d’inflation (violet) et l’évolution sur un an du prix du pétrole en euro (bleu). Les deux indicateurs ont des allures cohérentes. Sur la fin 2015 et 2016 j’ai fait soit l’hypothèse d’un pétrole à 40 dollars et une parité à 1.07 (ligne verte) soit un prix à 50 dollars et une parité à 1.07 (ligne rouge)
Dans le cas d’un prix à 40, la contribution de l’énergie resterait négative en 2016 tirant le taux d’inflation vers le bas. La question de l’inflation insuffisante qui tarraude Mario Draghi resterait alors entière.