L’enquête Markit pour la zone Euro montre enfin, en novembre, une accélération et un changement de tendance par rapport à l’évolution “plate” constatée depuis le début de l’année 2015.
Depuis mai 2011, l’indice synthétique n’avait jamais été aussi fort. La dynamique plus autonome de l’économie de la zone Euro prend de la consistance. Cela pourrait être de bonne augure pour les chiffres de croissance de la fin de l’année donnant un bon point de départ pour 2016.
Si le PIB reste cohérent avec l’indice synthétique de l’enquête, cela renforce notre objectif d’une croissance de 1.5% pour 2015.
On observe que ce sont les services qui tirent l’indice vers le haut. Le secteur manufacturier progresse aussi mais à un rythme moindre. Il faudrait que cette accélération dans les services se prolonge pour qu’enfin des tensions puissent apparaître et soient susceptibles d’engendrer une pression haussière sur les prix. C’est ce que la BCE appelle de ses vœux mais sans véritable succès pour l’instant.
Le secteur manufacturier n’est pas une phase de rattrapage comme cela avait pu être observé en 2009/2010 ou au début de l’année 2014 sur le graphique ci dessus.
Si l’activité de ce secteur n’accélère pas elle progresse à un rythme modéré et la dynamique des commandes devrait permettre une progression et une légère accélération de la production industrielle au cours des prochains mois. Cependant à l’image des échanges internationaux (qui sont essentiellement des produits manufacturés), il n’est pas attendu de reprise rapide. La croissance sera tirée davantage par les services qui s’échangent peu à l’échelle internationale.
Les indices français et allemand ont été publiés mais pour bien prendre en compte l’impact éventuel des attentats de Paris sur la conjoncture française je préfère attendre l’indicateur de climat des affaires de l’INSEE qui sera publié demain matin. L’échantillon d’entreprises consultées est plus large et devrait donc donner une réponse plus précise.